"Et (...), on créa l’école.
L’enfant aime la nature : on le parqua dans des salles closes.
L’enfant aime voir son activité servir à quelque chose : on fit en sorte qu’elle n’eût aucun but.
Il aime bouger : on l’obligea à se tenir immobile.
Il aime manier des objets : on le mit en contact avec des idées.
Il aime se servir de ses mains : on ne mit en jeu que son cerveau.
Il aime parler : on le contraignit au silence.
Il voudrait raisonner : on le fit mémoriser.
Il voudrait chercher la science : on la lui servit toute faite.
Il voudrait s’enthousiasmer : on inventa les punitions.
(… ) Alors les enfants apprirent ce qu’ils n’auraient jamais appris
sans cela. Ils surent dissimuler, ils surent tricher, ils surent
mentir."
Adolphe Ferrière (Congrès de Calais, 1921), pédagogue suisse, l'un des fondateurs du mouvement de l'Education nouvelle.
"Et (...), on créa l’école.
L’enfant aime la nature : on le parqua dans des salles closes.
L’enfant aime voir son activité servir à quelque chose : on fit en sorte qu’elle n’eût aucun but.
Il aime bouger : on l’obligea à se tenir immobile.
Il aime manier des objets : on le mit en contact avec des idées.
Il aime se servir de ses mains : on ne mit en jeu que son cerveau.
Il aime parler : on le contraignit au silence.
Il voudrait raisonner : on le fit mémoriser.
Il voudrait chercher la science : on la lui servit toute faite.
Il voudrait s’enthousiasmer : on inventa les punitions.
(… ) Alors les enfants apprirent ce qu’ils n’auraient jamais appris sans cela. Ils surent dissimuler, ils surent tricher, ils surent mentir."
Adolphe Ferrière (Congrès de Calais, 1921), pédagogue suisse, l'un des fondateurs du mouvement de l'Education nouvelle.
L’enfant aime la nature : on le parqua dans des salles closes.
L’enfant aime voir son activité servir à quelque chose : on fit en sorte qu’elle n’eût aucun but.
Il aime bouger : on l’obligea à se tenir immobile.
Il aime manier des objets : on le mit en contact avec des idées.
Il aime se servir de ses mains : on ne mit en jeu que son cerveau.
Il aime parler : on le contraignit au silence.
Il voudrait raisonner : on le fit mémoriser.
Il voudrait chercher la science : on la lui servit toute faite.
Il voudrait s’enthousiasmer : on inventa les punitions.
(… ) Alors les enfants apprirent ce qu’ils n’auraient jamais appris sans cela. Ils surent dissimuler, ils surent tricher, ils surent mentir."
Adolphe Ferrière (Congrès de Calais, 1921), pédagogue suisse, l'un des fondateurs du mouvement de l'Education nouvelle.
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